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Terreurs nocturnes : ce trouble du sommeil qui fait peur !

Photo du rédacteur: Anne-Lise GauthierAnne-Lise Gauthier

Les terreurs nocturnes sont des épisodes spectaculaires qui peuvent effrayer ceux qui en sont témoins. Cris, agitation, transpiration... L’enfant ou l’adulte semble terrorisé, mais il est impossible de le réveiller ou de le calmer. Contrairement aux cauchemars, ce phénomène appartient à la catégorie des parasomnies et se manifeste surtout chez les enfants.


Mais alors, qu’est-ce qu’une terreur nocturne ? Pourquoi survient-elle et comment y réagir efficacement ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour mieux comprendre et gérer ces épisodes impressionnants.



enfant dans son lit avec des monstres dans sa chambre.
Les terreurs nocturnes, aussi impressionnantes soient-elles, ne sont ni des cauchemars ni un signe de trouble grave, mais le reflet d’un cerveau en pleine transition entre les phases du sommeil.

  1. Qu’est-ce qu’une terreur nocturne


Les terreurs nocturnes sont des troubles du sommeil classés dans les parasomnies. Elles se caractérisent par une réaction de panique intense survenant pendant le sommeil profond, généralement une à deux heures après l’endormissement. Contrairement aux cauchemars, elles ne se produisent pas pendant le sommeil paradoxal mais durant le sommeil lent profond.

Lors d’un épisode, la personne peut se redresser brusquement dans son lit, crier, pleurer ou sembler paniquée. Son regard est fixe, elle ne répond pas aux stimulations extérieures, peut transpirer abondamment et son rythme cardiaque s’accélère. Malgré cette agitation, elle demeure inconsciente et ne garde aucun souvenir de l’épisode au réveil.


  1. Différence entre cauchemar et terreur nocturne


Les cauchemars et les terreurs nocturnes sont souvent confondus, mais plusieurs différences permettent de les distinguer.

Caractéristiques

Cauchemar

Terreur nocturne

Moment d’apparition

Fin de nuit (sommeil paradoxal)

Début de nuit (sommeil profond)

Réaction

Réveil facile, la personne est consciente

Regard figé, inconscience, agitation

Souvenir au réveil

Oui, la personne peut raconter son rêve

Non, amnésie totale

Conséquences

Peut perturber le retour au sommeil

Retour au sommeil rapide après l’épisode

Un enfant qui se réveille en pleurant et qui raconte son cauchemar a simplement vécu un mauvais rêve. S’il hurle mais semble inconscient, il s’agit probablement d’une terreur nocturne.


  1. Pourquoi les terreurs nocturnes surviennent-elles ?


Les terreurs nocturnes touchent principalement les enfants, en particulier entre trois et huit ans, mais elles peuvent aussi affecter les adultes. Plusieurs facteurs peuvent favoriser leur apparition.


3.1 Chez l’enfant


Un développement neurologique encore immature, une fatigue importante ou un manque de sommeil, un rythme de sommeil irrégulier, un stress ou un changement dans son quotidien, la fièvre ou certains troubles du sommeil comme le reflux gastro-œsophagien ou le syndrome des jambes sans repos.

Un enfant sur trois atteint de terreurs nocturnes présente aussi des épisodes de somnambulisme, ces deux phénomènes étant liés au sommeil profond.


3.2 Chez l’adulte


Bien que plus rares, les terreurs nocturnes peuvent survenir en raison d’un stress chronique ou d’une anxiété élevée, d’une privation de sommeil ou d’une dette de sommeil importante, de traumatismes psychologiques, de la prise de certains médicaments ou d’une consommation excessive d’alcool.


  1. Comment réagir face à une terreur nocturne


4.1 Ce qu’il ne faut surtout pas faire


Il ne faut pas tenter de réveiller la personne car cela peut prolonger la crise et augmenter sa confusion. Il est également déconseillé de crier ou d’essayer de la raisonner puisqu’elle est inconsciente de ce qui se passe. La forcer à se recoucher peut aussi être contre-productif.

La réveiller, c'est aussi risquer une nouvelle terreur nocturne car elle apparait préférentiellement après l'endormissement.


4.2 Les bons réflexes à adopter


Il est essentiel de rester calme et d’attendre que l’épisode passe naturellement. Il faut s’assurer que l’environnement est sécurisé pour éviter tout risque de blessure, éviter de toucher la personne et ne pas chercher à intervenir activement. Une fois la crise terminée, elle retombera d’elle-même dans un sommeil apaisé.


  1. Peut-on prévenir les terreurs nocturnes


Si les épisodes sont récurrents, certaines mesures permettent de réduire leur fréquence.

Établir une routine de sommeil stable avec des horaires fixes, éviter les écrans et les excitants comme la caféine ou le sucre avant le coucher, instaurer un rituel apaisant comme la lecture ou un bain tiède, s’assurer que l’enfant dort suffisamment pour éviter l’accumulation de fatigue, encourager l’expression des émotions pour limiter l’anxiété, tester des techniques de relaxation comme la méditation, la cohérence cardiaque ou le yoga.

Chez l’adulte, il est essentiel de travailler sur la gestion du stress et la qualité du sommeil. En cas de besoin, consulter un spécialiste du sommeil ou un psychologue peut être bénéfique.


  1. Quand consulter un médecin

Les terreurs nocturnes sont généralement bénignes et disparaissent d’elles-mêmes. Toutefois, il peut être utile de consulter un spécialiste si les épisodes sont très fréquents et perturbent le sommeil, si la personne adopte des comportements dangereux comme des chutes ou des blessures, si la fatigue devient excessive en journée ou si les troubles persistent à l’adolescence ou apparaissent soudainement chez l’adulte.

Un neurologue ou un spécialiste du sommeil pourra alors évaluer si un trouble sous-jacent est en cause et proposer un suivi adapté.


Conclusion


Les terreurs nocturnes sont impressionnantes mais sans gravité. Elles touchent surtout les enfants et tendent à disparaître avec le temps. En adoptant une bonne hygiène de sommeil, il est possible de réduire leur fréquence et d’assurer des nuits plus sereines.

Face à un épisode, il est important de garder son calme, d’éviter de réveiller la personne et de sécuriser son environnement. En cas de crises fréquentes ou de symptômes inquiétants, un avis médical peut être nécessaire pour évaluer la situation.


Article rédigé par Anne-Lise Gauthier


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ÉLÉA SANTÉ

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